L'idée consiste à regrouper les personnes qui sont prêtes à s'investir, d'une manière ou d'une autre, dans la mise en place de filières économiques locales respectueuses de l'environnement et capables de s'adapter aux changements en cours.

L'humanité est actuellement confrontée à des risques majeurs :

• le dérèglement climatique qui détruit l'équilibre des écosystèmes en modifiant leurs paramètres (température, pluviométrie, saisonnalité) et qui s'accompagne de phénomènes extrêmes destructeurs (tempêtes, inondations, incendies),
• l'épuisement des ressources, principalement le pétrole, qui ne pourra pas satisfaire la demande perpétuellement croissante des consommateurs, qui sont passés d'1 milliard (OCDE) à plus de 3 (Brésil, Inde, Chine),
• le risque systémique qui plane sur une économie mondiale basée sur la consommation à crédit.

On peut, bien sûr, nier l'évidence ou ne pas vouloir s'impliquer en estimant que c'est au(x) gouvernement(s) (ou aux industriels, ou à la société, en tout cas, aux autres) de faire ce qu'il faut pour que les choses s'arrangent.

Pour notre part, nous estimons qu'il est plus que temps que nous prenions nos responsabilités et que nous préparions l'avenir…

Naturellement, en tant que simples citoyens, nous sommes bien incapable de proposer un programme “politique” pour transformer notre société et éviter, si c'est encore possible, les catastrophes qui planent au-dessus d'elle.

Par contre, nous sommes intimement persuadés que notre génération est la dernière à avoir encore les moyens de nous préparer aux effets dévastateurs qu'un changement d'ère climatique, couplé à une atrophie irréversible de notre puissance technologique, va avoir sur notre mode de vie.

Il est donc impératif que nous travaillions, chacun à son niveau, à la construction d'un monde viable, à savoir : neutre au niveau de son bilan carboné et de son empreinte écologique.

Le but n'est pas, ici, de proposer des actions individuelles mais, au contraire, de chercher à regrouper les différents acteurs que nous sommes pour pouvoir agir en commun au niveau d'une filière, ce qui démultipliera le poids des actions de chacun.

Nous sommes tous, à la base, des consommateurs, ce qui nous amène, la plus part du temps, à rechercher le meilleur rapport qualité/prix. A ce stade, nous maximisons notre intérêt immédiat sans tenir compte des autres paramètres.

En tant que consom'acteurs, nous sommes prêt à utiliser notre pouvoir d'achat pour influer sur l'offre et la demande, et soutenir ainsi des produits qui nous semblent intéressant même s'ils ne répondent plus au meilleur rapport qualité/prix. Un consom'acteur écocitoyen va donc chercher à promouvoir une économie moins nocive pour la planète en acceptant de payer ses acquisitions un peu plus chères.

L'étape ultime consiste à s'impliquer personnellement dans la filière que l'on souhaite promouvoir. La notion d'argent est toujours importante, mais le temps et les ressources investis permettent de construire une relation qui n'est plus uniquement basée sur le commerce.

Nous devenons alors tous des acteurs d'un même projet, que nous bâtissons ensemble. Nos attentes ne sont plus immédiates et nous construisons dans la durée, ce qui laisse le temps à chacun de se découvrir et de tisser des liens cordiaux avec les autres membres du groupe.

Et dans un monde aussi individualiste que le notre, le réseau social que nous arriverons à créer sera certainement notre plus grande richesse quand les vrais difficultés apparaitront.

A notre niveau, nous faisons tout notre possible pour mettre en place une ferme autonome au niveau agronomique, mais active au niveau économique.

Ce qui ne veut pas dire que les Butineurs auront forcément un rapport commercial avec la ferme. Nous souhaitons fédérer le plus de bonnes volontés possible en servant de catalyseur et l'on peut imaginer des sympathisants uniquement intéressées par l'utilisation de l'huile comme carburant ou par la préservation des semences fermières. Les sujets à étudier pour préserver notre avenir sont nombreux et il est surtout important d'insuffler une dynamique susceptible de répondre à l'urgence de la situation.

[Décrire les contraintes (bio, diversité, transformation, vente) en les comparant à la filière productiviste]

Si le concept fonctionne sur notre zone géographique, il faudra chercher à le répendre…